Gestion d’entrepôt : Réussir le Black Friday sans faire exploser sa Supply Chain
28 novembre 2025

28 novembre 2025
En 2024, le Black Friday a généré environ 74,4 milliards de dollars de ventes en ligne dans le monde, dont 10,8 milliards aux Etats-Unis en une seule journée.
Pour les équipes Supply Chain, ce n’est plus un simple rendez-vous marketing : c’est un test grandeur nature de la gestion des opérations, de la digitalisation et de la capacité des entrepôts à absorber un choc de demande sans perdre en qualité de service ni en logistique durable.
En 2024, le Black Friday a généré environ 74,4 milliards de dollars de ventes en ligne dans le monde, dont 10,8 milliards aux Etats-Unis en une seule journée.
Pour les équipes Supply Chain, ce n’est plus un simple rendez-vous marketing : c’est un test grandeur nature de la gestion des opérations, de la digitalisation et de la capacité des entrepôts à absorber un choc de demande sans perdre en qualité de service ni en logistique durable.
L’objectif de cet article est simple : montrer comment un entrepôt peut se préparer avant, piloter pendant et tirer des enseignements après le Black Friday, en s’appuyant sur l’IA, l’automatisation, la traçabilité et des workflows clairs, tout en restant compréhensible pour un directeur Supply Chain comme pour une DSI.
Le premier effet du Black Friday, c’est l’augmentation brutale des volumes. Sur de nombreux marchés, les ventes de la semaine Black Friday dépassent de plus de 50 à 100% une semaine « normale », avec un pic concentré sur une ou deux journées seulement.
Pour l’entrepôt, cela signifie que tout s’accélère en même temps : plus de commandes à préparer, plus de références à manipuler, plus de camions ou de tournées à organiser, plus de retours à traiter ensuite. La Supply Chain doit continuer à servir les magasins, les clients e-commerce, les réseaux B2B, parfois depuis les mêmes stocks.
Dans ce contexte, la différence ne se joue plus seulement sur la surface de stockage ou le nombre de quais.
Elle se joue sur la capacité à voir ce qui se passe en temps réel, à prendre des décisions rapides et à adapter les workflows. Un entrepôt qui fonctionne encore beaucoup au papier, aux fichiers Excel ou aux échanges de mails va vite se retrouver en limite de charge. A l’inverse, un entrepôt appuyé sur un WMS moderne et une plateforme Supply Chain peut transformer ce pic en démonstration de maîtrise : traçabilité fine des commandes, visibilité sur les flux logistiques, arbitrages rapides entre délais, coûts et impact environnemental.
Un Black Friday réussi se joue plusieurs semaines, voire plusieurs mois, en amont. La première étape consiste à fiabiliser les données et les prévisions. Les entreprises les plus avancées ne se contentent pas de reprendre les chiffres de l’an dernier elles croisent les historiques, les plans marketing, les tendances e-commerce et des signaux externes (inflation, météo, contexte sectoriel). Des modèles d’IA viennent affiner ces analyses pour proposer plusieurs scénarios de demande, du plus prudent au plus ambitieux.
Ces scénarios ne restent pas dans un fichier : ils servent à calibrer l’optimisation des stocks et les capacités d’entrepôt. Concrètement, on va décider quels produits méritent un stock de sécurité renforcé, lesquels peuvent être réapprovisionnés plus souvent, où placer les stocks (entrepôt central, plateformes régionales, magasins, dark stores), et comment équilibrer les volumes entre canaux. L’enjeu n’est pas de supprimer toute rupture, mais de réduire les ruptures critiques tout en limitant les surstocks coûteux, y compris pour la logistique durable.
Vient ensuite la question du layout et des emplacements. Un entrepôt qui garde la même organisation toute l’année se pénalise lui-même. A l’approche du Black Friday, il est beaucoup plus efficace de rapprocher les best-sellers des zones de préparation, de regrouper les produits fréquemment achetés ensemble, et éventuellement de dédier une zone entière aux articles promotionnels. Un WMS et une plateforme configurables en no-code permettent d’ajuster ces règles sans projet informatique lourd : modification des stratégies de picking, gestion de priorités par canal, adaptation des workflows de contrôle.
Enfin, il y a la préparation humaine et technique. Du côté des équipes, il s’agit d’anticiper les renforts, de simplifier les procédures et de former en amont sur les gestes fondamentaux : scanner, vérifier, emballer, signaler un incident. Du côté des systèmes, il faut tester la montée en charge : flux de commandes multipliés, connexions intensives entre plateforme e-commerce, WMS, OMS et TMS. Un goulot logiciel peut faire plus de dégâts qu’un quai saturé.
Une fois le pic lancé, l’enjeu n’est plus la planification mais l’orchestration. Les entrepôts les plus performants s’appuient sur un véritable cockpit de pilotage Supply Chain : une vue synthétique qui affiche les commandes en attente, celles en préparation, celles prêtes à partir, ainsi que la charge par zone et par créneau transporteur.
Cette vision temps réel permet de répondre rapidement à des questions très concrètes :
Dans ce contexte, la digitalisation et l’automatisation deviennent de vrais leviers de flexibilité. Des outils comme le pick-by-voice, le put-to-light ou des trieurs automatisés permettent de gagner de précieuses secondes à chaque étape, sans forcément investir dans une robotisation intégrale. Les algorithmes d’IA intégrés au WMS peuvent, eux, proposer les tournées de picking les plus efficaces ou signaler automatiquement les zones en risque de saturation.
Un autre point clé est la gestion des incidents. Pendant le Black Friday, la probabilité d’avoir des ruptures, des colis abîmés ou des retards transporteurs augmente mécaniquement. Si chaque incident doit être géré au téléphone ou par e-mail, l’équipe finit rapidement débordée. Une plateforme intégrant un module de Litige / Claim Management Supply Chain avec des workflows configurables permet au contraire d’encadrer ces situations : lorsqu’un article manque, un scénario est déclenché (substitution, expédition partielle, re-promesse de délai) ; lorsqu’un transporteur dépasse un seuil de retard, les flux sont réaffectés; lorsqu’une anomalie de poids est détectée, le colis est automatiquement orienté vers un contrôle.
Ce n’est pas seulement une question de productivité : cette approche sécurise aussi la traçabilité, élément crucial pour gérer les litiges, les retours et la relation client.
Une fois le calme revenu, beaucoup d’équipes passent directement à la préparation de Noël ou des soldes. Pourtant, le Black Friday constitue une mine d’informations pour faire évoluer la Supply Chain.
Les systèmes modernes permettent de rejouer la séquence complète : volumes par heure, temps de passage dans chaque zone, taux d’erreur, performance par mode de livraison, taux de retours, écarts entre prévisions et réel. En prenant le temps d’analyser ces données, l’entrepôt peut identifier précisément ce qui a tenu, ce qui a cassé, et ce qui a simplement été “limite”.
C’est à ce moment-là que les priorités d’investissement deviennent claires : telle zone mérite d’être automatisée, tel type de commande nécessite un workflow différent, telle promesse de délai doit être ajustée, tel transporteur est trop instable. C’est aussi là que se joue la logistique durable : en réduisant les transports d’urgence, en travaillant sur les modes de livraison les plus sobres, en optimisant les stocks pour limiter les destructions ou les retours.
Pour la Supply Chain, c’est la même chose : un entrepôt qui mesure et améliore ses pratiques d’un Black Friday à l’autre finira toujours par prendre une longueur d’avance.
Le Black Friday ne pardonne pas. Il révèle immédiatement si un entrepôt est piloté “au feeling” ou s’il repose sur une digitalisation solide, une traçabilité fiable, une optimisation des stocks cohérente et des workflows robustes.
Un entrepôt qui se contente de rajouter des intérimaires et des heures supplémentaires risque de tenir une année, deux peut-être, mais au prix d’un stress élevé, d’erreurs coûteuses et d’une expérience client fragile. À l’inverse, un entrepôt qui profite du Black Friday pour renforcer sa plateforme Supply Chain, intégrer peu à peu l’IA, tester de nouvelles briques d’automatisation et travailler sa logistique durable transforme ce pic en avantage concurrentiel.
La question à se poser à la fin de chaque saison est finalement très simple :
“Qu’avons-nous appris de ce Black Friday, et qu’allons-nous changer concrètement avant le prochain ?”
1. Comment utiliser l’IA de façon concrète pour le Black Friday ?
L’IA peut d’abord améliorer les prévisions en intégrant davantage de données (historique, promotions, tendances). Elle peut aussi proposer des scénarios de charge pour dimensionner les équipes et les stocks, puis optimiser les tournées de picking en temps réel pendant le pic. L’objectif n’est pas de remplacer les équipes d’entrepôt, mais de leur donner un meilleur “copilote” décisionnel.
2. Par où commencer la digitalisation si l’entrepôt est encore très manuel ?
Le point de départ le plus structurant reste un WMS relié aux autres systèmes (ERP, e-commerce, TMS). C’est lui qui apporte la traçabilité des stocks, la structuration des tâches, la visibilité sur les flux logistiques. Autour, une plateforme no-code permet ensuite de modéliser des workflows métier (priorisations, gestion des exceptions) sans tout redévelopper à chaque nouvel enjeu Black Friday.
3. Comment intégrer la logistique durable dans un contexte de pic comme le Black Friday ?
La logistique durable se travaille aussi pendant les pics : en évitant le surstock grâce à une meilleure optimisation des stocks, en favorisant les livraisons groupées (points relais, lockers), en limitant les transports d’urgence et les retours évitables. Les mêmes outils de digitalisation qui servent la performance pure peuvent aussi servir à piloter l’empreinte environnementale de la Supply Chain.
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